EXPERIENCE DE TRAVAIL
AVEC LES ORGANISATIONS DES PRODUCTEURS
ET AGRICULTEURS RURAUX DE L’AFRIQUE
RESUME
Dans le domaine de la législation et de la réglementation au Burkina Faso, la recherche documentaire a permis d’identifier trois lois votées par l’Assemblée Nationale régissant la vie et le fonctionnement des Organisations des Producteurs et Agriculteurs ruraux. Il s’agit de :
* la Loi n° 014/99/AN portant réglementation des Sociétés Coopératives et Groupements au Burkina Faso ;
* la Loi n° 59/94/ADP portant réglementation des Institutions Mutualistes ou Coopératives d’Epargne et de Crédit ;
* la loi n° 6/65/AN portant création du Code des Impôts Direct et Indirect et du Monopole des Tabacs, ensemble ses modificatifs.
Même s’il est difficile de mesurer l’impact qu’elles ont pu avoir sur les organisations de producteurs ou d’agriculteurs, on peut y noter l’existence de nombreux privilèges. En outre, la législation coopérative et la réglementation de la vie économique en vigueur au Burkina Faso est compatible à la politique publique en matière d’organisation du commerce et de marketing.
L’ACI/BRAO n’a pas eu, à proprement parler, à élaborer de stratégies spécifiques de développement à travers une coopération/partenariat avec les organisations d’agriculteurs au Burkina Faso. Mais il a apporté un appui très appréciable dans l’élaboration du Document de Politique Nationale de Promotion Coopérative au Burkina Faso. En plus, il est toujours demeuré un partenaire important du Ministère de l’Agriculture dans les instances de réflexion ayant permis de déboucher sur des documents-cadres de politique de développement : (i) Déclaration de Politique de Développement Agriculture durable, (ii) Document d’Orientations Stratégiques des Secteurs de l’Agriculture et de l’Elevage, (iii) Politique Nationale de Promotion Coopérative au Burkina Faso, (iv) Plan Stratégique Opérationnel du Ministère de l’Agriculture, (v) Lettre de Politique de Développement Rural Décentralisé. Ces documents n’ont pas fait l’objet d’amendement et continuent de produire leurs effets.
Au Burkina Faso, beaucoup de projets, programmes et ONG ont déployé et continuent de déployer des efforts considérables dans le but de soutenir le développement du mouvement coopératif. D’une manière générale, leur intervention a été largement positive.
La création de réseaux ou de partenariat entre les organisations d’agriculteurs d’une part, et entre les organisations des donateurs d’autre part, a été facilitée par l’avènement de la démocratie. Au niveau national, la Fédération Nationale des Organisations Paysannes (FENOP), le Conseil National des Professionnels Agricoles du Burkina (CNPA-B), devenu Fédération des Professionnels Agricoles du Burkina (FEPA-B), l’Union Nationale des Jeunes Producteurs Agricoles (UNJPA ont mis en place le Cadre de Concertation des Organisations Faîtières (CCOF) le 2 juillet 1998 ;trois années plus tard, la FEPA-B, l’UNJPA et l’Union Nationale des Producteurs de Coton (UNPC), dans le souci de disposer d’un cadre plus formel ont créé en avril 2001 la Confédération Paysanne du Faso (CPF). Au niveau régional, on peut noter l’existence d’une plate-forme paysanne regroupant les producteurs agricoles des pays membres du CILSS, et récemment la création effective du ‘‘Réseau des Organisations Paysannes et de Producteurs Agricoles’’ (ROPPA) qui a mis au point et adopté ses statuts en novembre 2000 à Bamako en République du Mali.
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