EVALUATION AGRONOMIQUE ET PERSPECTIVES D’UTILISATION AGRICOLE DES CALCAIRES DOLOMITIQUES DE TIARA ET DE SOUROUKOUDINGA, PRES DE BOBO – DIOULASSO.
Septembre 1997
Issa Martin BIKIENGA
Ingénieur Agronome
Ministère de l’Agriculture
Ouagadougou. Burkina Faso
RESUME
En l’état actuel des connaissances, le BURKINA Faso dispose de deux importants gisements de calcaires dolomitiques pouvant être utilisés dans l’agriculture : il s’agit de ceux de TIARA et de SOUROUKOUDINGA, près de Bobo – Dioulasso.
De ces deux gisements, celui de TIARA est le mieux connu et le plus exploité à l’heure actuelle.
La caractérisation faite des calcaires dolomitiques de TIARA donne une composition chimique moyenne de 27% CaO et de 19% MgO. Quant à ceux de SOUROUKOUDINGA, le calcul empirique de la teneur en carbonate donne une moyenne de 89,54% en CaCO3 . MgCO3.
Dans l’agriculture, le calcium et le magnésium sont d’abord des amendements pour le sol avant d’être des éléments nutritifs pour les plantes. Ils interviennent dans la régulation du pH du sol et favorisent les échanges d’ions nécessaires à la nutrition des plantes.
Les expérimentations agronomiques faites avec la dolomie de TIARA montrent bien que celle – ci permet de réduire l’acidité du sol, ce qui confirme son effet de chaulage. L’apport de dolomie améliore les bilans en calcium du sol, relève les bases échangeables (Ca et Mg) ainsi que le C. E. C.
Les perspectives d’exploitation de ces gisements existent dans la mesure où des opérateurs économiques nationaux appuyés par le privé étranger s’y intéressent actuellement à travers des études technico – économiques.
Si l’on tente de quantifier les superficies des sols acides ou à tendance acide au Burkina Faso, donc nécessitant un chaulage avec de la dolomie, on arrive à 14 450 000 ha. En y apportant une dose unique de 1 500 kg / ha de dolomie, les besoins en dolomie pour un tel amendement seraient de l’ordre de 21 687 000 tonnes.
En raison de l’action bienfaisante de la dolomie sur les rendements des cultures et les propriétés physico – chimiques des sols, l’exploitation des calcaires dolomitiques de TIARA et de SOUROUKOUDINGA doit être prise en compte dans la stratégie nationale de gestion de la fertilité des sols.(lire la suite)
