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Rapport définitif Engrais UEMOA


Resume

L’amélioration de la disponibilité et de l’accès aux engrais et la vulgarisation de leur utilisation efficiente par les producteurs agricoles permettra d’obtenir d’importants gains de productivité et, par conséquent, l’amélioration des moyens d’existence des populations de la sous-région. C’est dans ce but que la Commission de l’UEMOA a commandité une étude de faisabilité pour la mise en place d’un mécanisme fiable d’approvisionnement et de distribution des engrais coton et céréales dans les pays de l’UEMOA et au Tchad.
L’analyse diagnostique de la demande d’engrais a montré que depuis le Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement sur les engrais en 2006 à Abuja, et en particulier depuis la crise alimentaire de 2008, la consommation des engrais dans la région a connu une croissance assez importante. En effet, la consommation de l’ensemble des 15 pays de la CEDEAO était de 1.020.000 tonnes d’engrais en 2006 soit 9 kg/ha, alors qu’en 2012 la consommation des 8 pays de l’UEMOA et du Tchad était de plus de 1.025.000 T d’engrais, soit plus de 15 Kg/ha. Il faut noter que cette consommation porte essentiellement sur les cultures de rente, notamment le coton. L’utilisation d’engrais dans la sous-région est basée sur des recommandations obsolètes en déphasage avec la situation agro-écologique. Non seulement ces recommandations ne tiennent pas compte de la diversité des écologies, mais aussi elles n’ont pas évolué depuis plusieurs années en rapport avec la dynamique des conditions socio-économiques des producteurs agricoles. Il est donc nécessaire de les réviser pour tenir compte de cette dynamique et de la diversité des sols. Toutefois, il est possible de proposer des recommandations applicables à un ensemble de pays par zone agro-écologique. Aujourd’hui les pays importent des formules d’engrais légèrement différentes conduisant de ce fait à un émiettement des commandes et donc à des prix élevés. Les efforts sont en cours pour aboutir à des recommandations actualisées mais le besoin de leur harmonisation pour réaliser des économies d’échelle sur les importations d’engrais n’est pas encore bien perçu. En tout état de cause, l’utilisation des engrais dans la région devra à l’avenir s’appuyer sur les principes de la gestion intégrée de la fertilité des sols. Celle-ci se définit comme étant la combinaison judicieuse des engrais minéraux et organiques, accompagnée de l’emploi des amendements locaux (phosphates naturels, gypse, dolomie, etc.) pour améliorer la santé des sols et accroître l’efficacité des engrais. L’emploi des semences améliorées est essentiel pour améliorer la réponse des cultures aux engrais.


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